
Dans un contexte de vieillissement de la population active et de recherche de solutions pour aménager les fins de carrière, le décret du 15 juillet 2025, publié au Journal officiel le 23 juillet 2025, rétablit à 60 ans l’âge minimal pour accéder à la retraite progressive, pour les pensions prenant effet à compter du 1er septembre 2025.
Retraite progressive : Un assouplissement bienvenu du critère d’âge
Avant la parution du décret, l’accès à la retraite progressive dépendait de l’âge légal de départ à la retraite, diminué de deux ans. Autrement dit, avec le relèvement progressif de l’âge légal à 64 ans, les salariés nés à partir de 1968 ne pouvaient y prétendre qu’à partir de 62 ans.

Le décret du 15 juillet 2025 revient sur ce principe, en fixant dorénavant l’âge d’ouverture du droit à 60 ans, sans tenir compte du décalage de l’âge légal. Ce changement renforce la lisibilité du dispositif tant pour les assurés que pour les employeurs.
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Une mesure née du dialogue social
Ce retour de l’ouverture du dispositif à l’âge de 60 ans s’inscrit dans le prolongement de l’Accord national interprofessionnel (ANI) du 14 novembre 2024 sur l’emploi des seniors. L’ANI prévoyait en effet expressément ce rétablissement pour encourager le recours à la retraite progressive, dispositif encore peu utilisé malgré son intérêt. Le décret ne modifie pas les autres critères d’éligibilité : il faut toujours justifier de 150 trimestres de durée d’assurance et exercer une activité à temps partiel comprise entre 40 % et 80 % d’un temps complet.
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Retraite progressive : Ce qui change pour les employeurs
Si la réforme de l’âge d’accès à la retraite progressive est désormais entérinée, une autre évolution réglementaire est attendue à court terme. En effet, le projet de loi de transposition de l’ANI prévoit de renforcer l’encadrement du refus de l’employeur.

À ce jour, ce dernier ne peut s’opposer à une demande que pour des raisons liées à l’organisation de l’activité. Le texte à venir devrait préciser ces motifs, en les circonscrivant davantage – notamment en exigeant que le refus tienne compte des impacts sur la continuité du service ou des difficultés de recrutement sur le poste concerné. Son adoption définitive est attendue à la rentrée.
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Une opportunité pour aménager les fins de carrière
Ce rétablissement de l’accès du dispositif à l’âge de 60 ans constitue un levier intéressant de gestion des ressources humaines, notamment pour les entreprises souhaitant faciliter la transition vers la retraite de leurs salariés expérimentés, tout en conservant leurs compétences.
La retraite progressive permet, pour les salariés, d’aménager leur temps de travail de manière souple, avec une rémunération partiellement compensée par le versement d’une fraction de pension, jusqu’au départ définitif à la retraite.
À noter : cette mesure s’applique aux pensions prenant effet à partir du 1er septembre 2025, quel que soit le régime d’affiliation (salariés du régime général, professions libérales, agriculteurs, etc.).
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